The Zimmer's Story

Just after the 1870 war, Alsatian families who wanted to remain French moved to Paris and set up large brasseries in their own tradition: the Zimmer, Wepler, Dreher Bofinger and others still bear witness to this today.

When it opened in 1896, the Zimmer on the Place du Châtelet was the most dazzling of the three establishments belonging to the Zimmer tavern company. The ground-floor room, with its elegant ceiling, differs from other Parisian brasseries of the same period in the finesse and sobriety of its floral decor. A bar at the time welcomes customers on footstools and sofas. The establishment was so successful that it had to be expanded rapidly. On the eve of the First World War, it was developed on four levels. On the mezzanine floor, there is a restaurant with seating for one hundred and fifty guests. On the upper floors, lounges and private rooms are available for more intimate meetings…

The history of the Zimmer is closely linked to that of the Théâtre du Châtelet: in the past, doors gave spectators direct access to the ground-floor auditorium and the first-floor salon.

The Zimmer has always attracted a large number of artists and writers: Jules Verne, Emile Zola, Sarah Bernhardt, Gustav Mahler, Claude Debussy, Henri de Toulouse-Lautrec, Richard Strauss, Arturo Toscanini, Edmond Rostand, Marcel Proust, Serge de Diaghilev, Guillaume Apollinaire, Igor Stravinski, Vaslav Nijinski, Pablo Picasso and many others have frequented this establishment.

During the “dark years”, the “Honneur de la Police” resistance network used to meet in the vast basement, where a hiding place, access to which is unknown today, would have enabled several families to escape the anti-Semitic attacks.

In 2000, its renovation was entrusted to the talented decorator Jacques Garcia, who was able to restore an authentic soul to this place steeped in history, making the Place du Châtelet one of the most beautiful cafés in Paris.

DÉSIRS

« Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toute personne. Dites doucement et clairement votre vérité. Écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire.

Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle ; c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.

Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie. Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe.

Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.

Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers ; pas moins que les arbres et les étoiles, vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui. Et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.

Prenez attention. Tâchez d’être heureux. »

Le Testament de Baltimore

LE PETIT ENDROIT

Vous qui venez ici
dans une humble posture,

De vos flancs alourdis
décharger le fardeau

Veuillez, quand vous aurez
soulagé la nature

Et déposé dans l’urne
un modeste cadeau,

Épancher dans l’amphore
un courant d’onde pure,

Et sur l’autel fumant,
placer pour chapiteau

Le couvercle arrondi
dont l’auguste jointure

Aux parfums indiscrets
doit servir de tombeau.

Alfred de Musset à George Sand